La restauration du château de La Roche est avant tout une histoire de transmission familiale et de transmission d’un Monument Historique à la postérité.
Louis de La Ville-Baugé a reçu en héritage le château de La Roche de son grand-oncle à l’âge de 11 ans. Pendant plusieurs années, il venait une semaine par an l’été à La Roche chez sa grand tante, Natalie de Montesquiou Fezansac, heureux de passer du temps dans cette demeure hors du temps. Il apprit à 17 ans que La Roche lui était destinée.
Après leur mariage, âgés de 22 et 24 ans, Louis et Marie deviennent de jeunes repreneurs. Ils commencent les travaux avec passion et enthousiasme, ayant à cœur de redonner à La Roche sa grandeur, cachée par la végétation qui l’envahissait et sa beauté flétrie par un manque d’entretien depuis des années.
Le château était en mauvais état, les persiennes XIXème en fin de vie masquaient la façade, des carreaux manquaient aux fenêtres, très abimées, un plafond s’est effondré, il n’y avait pas l’eau de la ville mais une eau de source capricieuse, pas d’eau chaude, pas de cuisine, pas de chauffage…
Ils ont eu quatre garçons pendant toute cette période, vivant pendant quelques semaines par an une vie de chantier !
L’état sanitaire du château et des ses dépendances ont guidé les priorité de restauration.
Le 18 décembre 2008, un incendie a détruit la charpente, le plancher des combles et la toiture du pavillon Villars.
Les premiers travaux d’aménagement réalisés dans cette partie du château furent ruinés par l’eau des pompiers.
Après de longues expertises et discussions d’assurances pour envisager la reconstruction, les travaux de gros œuvres ont pu démarrer en 2011, puis les travaux intérieurs en 2014 et 2015, il fallut 7 ans pour restaurer l’ensemble.
Dans cette même période, le mur de soutènement de la terrasse s’est effondré en partie en décembre 2011, il. a fallu restaurer la totalité de la charpente et couvertures du château, consolider la structure en posant des tirants , refaire les réseaux hydrauliques et les bassins, les écuries et d’autres travaux intérieurs.
Sans ces travaux majeurs, la transmission familiale mais aussi historique, n’aurait pas pu se faire, compte tenu de l’état presque de péril des bâtiments.
Conscients d’être seulement dépositaires d’un patrimoine historique confié, ils ont mené ces travaux avec passion, courage et détermination, soutenus par leurs enfants.